- Marsu a écrit:
- Il y a des jours où on a des coups de blues. Mais il y a aussi des jours où on se dit que la vie vaut vraiment la peine d'être vécue (...). Quand je me serai remis de ce choc, je vous ferai un (gros) compte-rendu bien détaillé
Chose promise... Chose due
Compte-rendu MarsupilamiesquePartie I : Lundi 30 MaiI. So ya thought ya might like to go to the show...9h30 du mat’ ... mon réveil sonne. Je viens de passer une nuit médiocre, à la fois préoccupé par mes études et terriblement excité par ce qui m’attend les deux jours à venir. Je me lève, je me débarrasse rapidement de mes coups de fil à passer puis je retire de l'emballage mon sixième T-shirt floydien acheté à Londres en décembre dernier. Je l’avais choisi dans une petite boutique sur Baker Street et je m’étais dit que je n’allais le mettre pour la première fois qu’à partir du concert du 30 mai. Au moment de l’enfiler, je me dis que c’est enfin le grand jour, un jour que, sur le forum, nous nous sommes amusés à attendre avec un décompte quotidien qui s'est terminé sur une très chouette vidéo d’un gamin chantant The Trial. Pendant que je me prépare, je commence déjà à recevoir des sms de Zabaka ou d’Alice : je vois que je ne suis pas le seul à être déjà à fond dedans alors même qu’il reste de longues heures à patienter !
Déjà 12h... Je réunis mes affaires et direction le POPB ! tout le trajet du métro, je continue à recevoir des sms de floydiens puis, lorsque je sors de la station, je ne peux m’empêcher de sourire : ça y est, voici l’endroit où je profiterai pendant 2 jours de la compagnie de Waters, de sa troupe de musiciens, et des nombreux floydiens avec qui je papote quotidiennement et virtuellement. Je m’approche doucement du parc de Bercy, Pif Floyd me disant pendant ce temps qu’il a enfin réussi à trouver des floydiens sur le lieu de rendez-vous. Je salue les premiers arrivés puis, rapidement, d’autres floydiens du forum arrivent. Lorsque nous atteignons la quinzaine, nous marchons vers l’intérieur du parc de Bercy et décidons de nous asseoir à quelques pas de là sur de l’herbe sèche. Le pique nique annoncé peut débuter ! les langues se délient davantage, l’ambiance est chaleureuse. Je suis d’ors et déjà content d’être ici et de retrouver des gens tous plus sympathiques les uns que les autres... ce pique nique, c’est la plus jeune fan des floyd qui prend son déjeuner, c’est l’arrivée de Pinkisthecolour avec une pancarte « je ne veux rien savoir du show avant 20h ! », c’est l’arrivée de Zabaka et de son badge collector en noir et blanc, c’est le brassard rouge The Wall que l’on accroche - difficilement - sur le T-shirt devant le regard amusé des autres, c’est tout le bien que l’on pense de la SNCF lorsque l’on demande où est Jujufloyd...
14h : Alice m’envoie un SMS m’informant de son arrivée dans la file d’attente de la fosse. Je reste encore un peu avec les floydiens puis je m’en vais direction les grilles de la porte 27 pour de longues heures d’attente ! j’ai en effet en tête de me coller à la barrière pour le premier show. Probablement un hommage inconscient au concert fabuleux que j’avais vécu en 2007, posté au 3e rang devant un Waters déjà heureux de jouer dans une si belle ville. Déjà quelques personnes sont présentes dans la file mais pas énormément (normal, me direz-vous, des gens qui sont fous comme moi, y en a pas des masses). Je rejoins Alice, fais la connaissance de son frère, puis une heure plus tard c’est le passage obligé à Bercy Village pour passer le reste de la journée plus à l'aise (oui je sais, c'était un détail essentiel de mon compte-rendu).
Retour dans la file, le temps passe vite, il est déjà plus de 16h : avec Davidfloyds et ses amis, nous essayons de faire passer le temps encore plus vite en inventant des jeux un peu idiots mais sympathiques... « je pense à une chanson des Floyd, devinez laquelle »... avec parfois des chansons attendues (Wish You Were Here) comme d’autres moins attendues (Stop, elle est de moi celle-ci niark niark). Bon, c’est pas tout mais c’est vrai qu’au bout de la 30e fois, ça commence un peu à être lourd, alors on finit forcément par ne plus dire grand chose.
Le soleil tape fort à présent, il est près de 18h et on nous dit que les portes n’ouvriront que vers 19h... soupir... je vois Olymp et Denis passer le long de la file mais comme un con, je les rate de peu et finalement je me dis que je ne pourrai les voir que pour l’after... Zabaka me fait ensuite l’honneur d’une petite visite... on se parle quelques minutes à travers les grilles et c’est à ce moment précis que je comprends que je ne regarderai plus jamais les sacs Carrefour de la même façon. Puis c’est la rencontre, totalement inattendue, avec Curry du forum Anoraks (Porcupine Tree et Marillion) et c’est finalement là que les portes de la fosse décident de s’ouvrir, vers 18h30 (plus tôt que prévu, ouf !).
Je suis d'un seul coup complètement paniqué, tout va très vite, je sors mon billet tout en retirant ce put*** de bouchon de ma bouteille en plastique, je fais contrôler le tout et ça y est, les portes me sont également ouvertes. Pour rattraper mon retard, je me mets à courir et c’est sans y prendre garde que je me prends un gros coup dans l’estomac la seconde d’après... une vigile m’a foutu son appareil électronique de contrôle de tickets dans le ventre pour m’arrêter et m’engueuler : « on ne court pas sinon c’est demi tour ! ». Ok... mais c'est dommage car je trouvais ça excitant de courir pour bien se placer à un concert. Je reprends néanmoins ma course, un peu plus calmement, et quand mes mains touchent la barrière du côté gauche de la scène, je ressens une sensation de bien être : c’est confirmé, je verrai Roger Waters au premier rang ! petite déception amicale puisqu’Alice est plus au milieu et ne peut donc pas passer le concert avec moi, Davidfloyds et ses amis. Mais vive les sms !
Le temps passe à nouveau très lentement. C’est la découverte de cette gigantesque scène, de la poupée gonflable du prof déjà visible depuis là où je suis, c'est le salut que nous adressons à Dave Kilminster lorsque celui-ci se pointe sur la scène pour essayer ses guitares, ce sont les plaçeuses habillées en écolières que l’on ne manque pas de remarquer... mais l’attente pèse. Je m’éclipse quelques instants pour saluer Olymp et Denis qui se sont placés devant la console de mixage puis retour à la barrière, dégustation d’une (grosse) barre de chocolat toute fondue mais qu’elle est bonne quand même parce que t’as rien d’autre à bouffer. Puis c’est l’heure... 20h, et toujours rien. On m’avait pourtant dit qu’il commençait pile à l’heure, me dis-je intérieurement. 20h05... 20h10... puis c’est l’annonce autorisant les appareils photos, et les lumières s’éteignent enfin !
C’est bel et bien parti.
II. I am just a new boy...Deux gardes casqués arrivent, tenant la poupée de Pink tel un prisonnier. C’est ensuite le speech angoissant (bandant, comme dirait une floydienne) et les « I’m Spartacus » qui s’élèvent du fin fond de la sono. Les gardes laissent la poupée tomber, la trompette de Roger se met à résonner dans toute la salle. Connaissant déjà un peu le show, je m’amuse à regarder les gens autour de moi : la plupart ne sont pas trop concentrés sur ce qu’il se passe et je me dis intérieurement qu’ils vont dans quelques secondes se prendre une grosse claque sonore. Je regarde fixement devant moi, le coeur battant de plus en plus fort. Je sais que ça va commencer très bientôt... et ça y est ! les feux d’artifice d’In The Flesh sont tellement puissants que l’on ne voit rien d’autre de là où je suis qu’un déluge d’étincelles blanches. Impressionnant ! Roger arrive ensuite rapidement, déjà souriant, saluant le côté droit de la scène puis le côté gauche avant de revenir vers le centre enfiler son manteau en cuir qui me fait davantage penser à une robe de chambre SM. Les passerelles avec les gardes fascistes s’élèvent. Tout ceci est vraiment impressionnant vu de près. Roger se met ensuite à chanter. Le son est vraiment très bon : très puissant sans être trop fort, sauf à certains moments. C’est le cas lors du final d’In The Flesh. Final très impressionnant d’ailleurs qui s’apparente à un déluge de son et de lumière. Je garde un oeil sur le Stuka en haut à droite et lorsque celui-ci s’écrase en flammes sur le mur, c’est l’euphorie collective.
Les applaudissements n’en finissent plus tandis que les premiers bruitages de The Thin Ice se font entendre. Et pour une fois, il ne s’agit pas des braillements du gosse qui vit en dessous de chez moi et que je voudrais bien faire taire un jour et à ma façon. The Thin Ice est bien interprétée. Je ne suis pas transporté comme dans l’album mais je constate que Robbie Wyckoff fait un excellent boulot et ça me fait plaisir de savoir que Roger chante « live » ce morceau. Le solo à la fin ne me transporte pas non plus mais est bien exécuté par le guitariste de Roger.
La transition avec Another Brick In The Wall Part 1 est visuellement parfaite. C’est une des meilleures du concert. Les images de personnes laissent place à de splendides vagues rouges. Le morceau est bien exécuté et le morceau me fait taper irrémédiablement du pied tout du long. Je profite de mon placement très proche pour regarder l’expression des musiciens : concentrés mais certainement heureux d’être là.
Puis c’est déjà la fin du morceau et un puissant spot lumineux s’élève du derrière de la scène pour simuler l’hélicoptère dont nous entendons justement les bruitages. J’avais déjà vu des vidéos là encore mais le vivre est complètement différent. Je suis le genre de personnes à mettre The Happiest Days Of Our Lives à fond quand j’ai un petit coup de déprime et je m’amuse généralement à pousser le volume au moment de ce bruitage d’hélicoptère... mais jamais, je dis bien jamais je n’ai entendu ce bruitage d’une manière aussi puissante que ce soir là. Je trouve en outre l’idée du spot lumineux qui s’élève absolument géniale. C’est une mise en scène sobre mais terriblement efficace. Le « You, Yes You ! » me déchire presque les tympans et la marionnette du prof apparaît alors. Encore une fois, très bonne interprétation.
S’ensuit Another Brick In The Wall Part 2 dont je déplore l’oubli d’une partie de la ligne de basse originale. Davidfloyds me le fait d’ailleurs remarquer : « Ca manque de basse ». C’est ensuite l’arrivée des enfants que je vois sortir de l’entrée à gauche de la scène, mon pied tapant toujours le sol en rythme, et c’est enfin le solo de Kilminster. Rien à redire, c’est parfaitement exécuté. Arrive celui de Snowy... aïe, aïe, aïe... et pourtant, c’est impeccable et rythmé. J’ai retrouvé là le Snowy de la tournée 1977. J’avais déjà remarqué que dès les premiers concerts de la tournée The Wall, Snowy était plus à l’aise et, mis à part quelques bourdes, jouait très bien, mais sa prestation du 30 mai m’a définitivement réconcilié avec lui. Arrive le troisième solo de GE Smith et là... est-ce le drame ? ben oui en fait. Une bouillie sonore, un son trop fort, un solo qui ne décolle pas. Dire que je n’ai pas aimé serait un euphémisme. Je me suis promis le second soir de me boucher les oreilles à ce moment-là. Puis c’est la fin, les projections du train m’amusent (y compris celle de « la silhouette de l’homme » qui franchit Bercy de gauche à droite sur le mur).
Les gens applaudissent, Roger revient vers son micro, je sais qu’il va parler. Pendant qu’il salue le public, un spectateur dit apparemment quelque chose en même temps, ce qui nous vaut un splendide « qu’est-ce qu’il a dit le mec ? » qui rend hilare toute la foule. Roger introduit ensuite Mother en indiquant que des images du live de 1980 seront en même temps projetées sur le mur et l’écran circulaire. Il se permet en outre de casser le Roger d’il y a 30 ans très explicitement. Il a changé... et il tient à le montrer.
Mother n’est pas un morceau que j’apprécie particulièrement. C’est un bon morceau mais qui ne me fait pas beaucoup vibrer. A l’inverse, j’ai cette fois beaucoup aimé ce morceau. La prestation de Robbie Wickoff est très bonne, les images de l’ancien Roger sont émouvantes voire déroutantes, le solo de Snowy est impeccable encore une fois, le solo de GE Smith inutile encore une fois, et les projections sont globalement sympathiques (le 31 mai, mon avis a vraiment été chamboulé concernant les projections).
Puis c’est Goodbye Blue Sky et son « aeroplane in the sky ». Les projections m’ont beaucoup plu et même si ce ne sont pas les projections originales, j’ai trouvé ça intéressant. Les gens réagissent d’ailleurs assez vivement à la projection des symboles en forme de croix, d’étoiles de David ou encore de marques mondialement connues. L’interprétation du morceau ne m’a pas paru incroyable mais ça se défendait bien.
La lente et ténébreuse montée d’Empty Spaces me redonne immédiatement le sourire et je prends un grand plaisir à redécouvrir - en très gros plan - la célèbre animation des fleurs. Le morceau est puissant, la voix grinçante, les projections très réussies. L’enchaînement sur What Shall We Do Now est parfait et je ressens pourtant l’étrange impression d’entendre un tempo moins rythmé que celui présent sur The Wall Live. A ce jour je n’ai pas vérifié si j’ai raison mais j’avoue que ça m’a un peu dérouté. J’ai eu comme l’impression que le morceau était d’un coup moins rock.
Young Lust est une véritable bombe (et les projections n’arrangent rien, je dois dire, hum). Le morceau est dépoussiéré, bien plus rock, avec un son de guitare très gras (parfois un peu imprécis d’ailleurs) qui met une ambiance de folie dans les premiers rangs de la fosse. Pendant le morceau, je regarde le mur se construire et je m’aperçois que le mur est déjà bien haut et commence à me cacher l’écran circulaire. D’ailleurs, je ne remarque même pas les techniciens en train de poser les briques, c’est dire si le spectacle est efficace et attire l’oeil là où il le souhaite. Pendant le solo de clavier, j’ai une petite pensée pour Carin qui ne se fait malheureusement pas beaucoup entendre. C’était déjà comme ça en 2007 et il a toujours eu plus de liberté sur les tournées de Gilmour (j’imagine qu’il aura d’ailleurs un rôle beaucoup plus important à jouer sur la prochaine en raison de la mort de Rick).
One Of My Turns et Don’t Leave Me Now sont deux morceaux qui ne me font pas particulièrement vibrer de manière générale. C’était encore le cas le 30 mai, quand bien même les projections étaient sympathiques et j'ai trouvé le son de Don't Leave Me Now très "profond". La marionnette de la femme, située juste au dessus de ma tête, est impressionnante.
C’est ensuite Another Brick In The Wall Part 3, interprété sur fond de projections épileptiques qui, de près, ne rendent pas grand chose il faut l’avouer. Idem pour The Last Few Bricks, forcément décevante de près. Je m’y attendais évidemment et je ne suis pas vraiment déçu car je sais que le lendemain, je pourrai profiter à fond des visuels. C’est enfin déjà Goodbye Cruel World et la dernière brique est bientôt posée.
On nous annonce une pause de 30 minutes et je manque de m’étrangler quand j’entends ça. Le souvenir de l’attente pré-concert est encore frais et réattendre 30 minutes me paraît insoutenable. Pourtant, le temps passe assez vite. On crève littéralement de soif avec les amis et nous n’avons plus qu’un fond de bouteille qui n’arriverait même pas à contenter un moineau. Les vigiles, jusqu’alors effacés, jouent ici un rôle plus important puisqu’ils commencent à distribuer - sur demande - des bouteilles d’eau aux premiers rangs de la fosse. J’aurais eu tort de ne pas en profiter aussi. Boire me fait évidemment un bien immense mais à peine mon tour passé, j’ai déjà à nouveau soif... c’est vraiment con, un être humain. Le sms envoyé par Zabaka et reçu au tout début de l’entracte m’a fait beaucoup rire : « Et une claquasse dans la gueule, une ! ». Et moi de répondre quelque chose comme « Plus que 30 minutes avant la deuxième ! ». Et oui, c’est qu’on est déjà à la moitié du show.
III. The show must go on...Mais les lumières s’éteignent à nouveau.
Hey You résonne déjà dans Bercy et c’est probablement le moment le moins intéressant du show. De loin, l’intérêt est déjà limité mais de près, il est évident qu’il ne reste alors que la musique. Je me fais d’ailleurs la réflexion que le solo de Snowy aurait pu être plus inspiré. L’animation au moment du pont instrumental est en revanche très sympathique et les bruitages sont très puissants. Is There Anybody In There est là encore un peu décevante au premier rang. L’ouverture des briques est qui plus est à droite et comme je suis à gauche, je ne vois rien du tout.
C’est une toute autre paire de manche concernant Nobody Home. Situé au premier rang à gauche, on a la vue idéale sur la chambre d’hôtel et c’est véritablement à ce moment là que la seconde partie débute pour moi. Voir et entendre Waters chanter ce morceau de près dans un tel renfoncement est assez impressionnant, il faut l’avouer. Les personnes présentes en gradins N confirmeront sûrement. La couleur de la chambre d’hôtel devient d’ailleurs rouge lorsque la voix de Waters monte plus haut, ce qui fait là encore son petit effet. De près, je peux observer aussi toute la machinerie se mettre en place : la porte qui descend, Waters qui attend caché dans la pénombre, qui repart ensuite - et en courant s’il-vous-plaît ! - dès le morceau terminé...
Celui-ci réapparaît presque immédiatement sur la scène pour Vera. Rien à dire, le morceau est bien interprété. De même pour Bring The Boys Back Home, impressionnant déjà de près et d’une grande puissance. Ce sont ensuite les bruitages bien connus annonçant Comfortably Numb.
Ce morceau est encore bien interprété, la principale déception provenant du fait que je n’ai pas vu Kilminster de là où j’étais. Mais cette déception est compensée totalement par le plaisir de voir Waters gesticuler sur le refrain et le solo, en plus de son chant sur le couplet. Il sait que c’est un morceau évocateur qui mobilise les foules et en profite ainsi clairement pour faire de grands gestes à destination du public, à l’extrémité droite puis à l’extrémité gauche de la scène (toujours soucieux de mobiliser TOUT le monde), et ce afin de les encourager à lever leurs bras en rythme. L’explosion du mur, évidemment très attendue, est réellement un grand moment à vivre. Non content d’être visuellement réussi, ce moment coïncide parfaitement avec la montée en puissance du solo de Kilminster qui s'élève dans les aigus... tellement que le son m’a semblé un poil fort mais sur un solo pareil, c’était tout à fait pardonnable.
Nous entrons à présent dans le dernier quart du concert... j’essaye de ne pas y penser. Heureusement, Waters a pensé à ça pourrait-on dire et nous offre ce que je qualifierai un véritable bouquet final. Je savais que cette dernière partie me plairait beaucoup (j’avais vu les vidéos) mais jamais je n’aurais pensé que ce serait à ce point jouissif. Et rien que pour le dernier quart, où tous les musiciens sont présents sur le devant de la scène, être au premier rang à ce concert est un véritable privilège dont il ne faut certainement pas se priver.
L’arrivée des musiciens par l’entrée devant laquelle je suis justement posté me fait déjà un sacré effet. C’est qu’ils sont nombreux, l’air de rien ! The Show Must Go On débute et les choristes s’en sortent très bien. Wyckoff arrive encore une fois à me faire oublier Gilmour et je peux en outre à nouveau me délecter du couplet supplémentaire présent uniquement sur les versions live. La chanson se termine et...
... BAM ! prends ça dans la tronche ! la puissance d’In The Flesh me procure un grand plaisir auditif. Je ne m’attendais pas non plus à voir le cochon arriver si vite. Tout comme le cochon sur Sheep m’avait hypnotisé en 2007, la présence du cochon d’In The Flesh me donne envie de me retourner à chaque seconde. J’ai le sourire jusqu’aux oreilles, j’ai l’impression d’être un môme de 8 ans devant ses cadeaux de Noël. Merci petit papa Waters. Et moi et mes amis de croiser nos bras comme dans le film pour encore plus profiter du show et montrer notre enthousiasme à Waters. La mise en scène est proprement hallucinante : les musiciens se tiennent droit comme des piquets, l’air dur, et le final du morceau est encore une fois une réussite totale. Alors que Waters promet fort gentiment de tous nous exécuter ("All of you !"), Wyckoff donne à Waters le plaisir de mettre son dessein à exécution en nous mitraillant. Je connaissais là encore ce petit ajout par rapport à la tournée américaine mais j’ai été vraiment étonné - en bien - du réalisme de la scène. Le canon de la mitraillette émet une lumière qui clignote, ce qui accentue le réalisme. Par ailleurs, je sens carrément les coups de mitraillette dans mon estomac (au sens figuré bien entendu, sinon je ne serais pas là je le crains !) et le gars à côté de moi crie un « bravo ! ». C’est pour moi l’apogée du show. C'était, plus précisément.
C’est sans compter en effet l’arrivée à point nommé de Run Like Hell qui déplace d’un cran l’apogée du show. Ce morceau est tout simplement extraordinaire en live, j’en étais convaincu bien avant ce concert mais j’ai eu ce lundi soir la confirmation la plus détonante qui soit. La harangue de Waters est fabuleuse et fait évidemment écho à celle des concerts de 1980-1981. Son « Are there any paranoïds in Paris tonight ? » entraîne un déluge d’acclamations et, juste après son « This is for you ! it’s called RUN - LIKE - HELL ! », le morceau débute enfin sur une très bonne interprétation de ce riff de guitare - que j’adore au demeurant - (je persiste cependant à penser que Gilmour le joue bien mieux en introduisant quelques petites variations ça et là oubliées par Kilminster). L’entrée en scène de la batterie et de la basse relève tout simplement de l’orgie musicale. La fosse est à présent totalement déchaînée, moi le premier. Je ne sais plus où je suis, je brandis le poing, je crie « Run, Run, Run », je saute sur place. J’exulte. Jamais un morceau ne m’a fait autant d’effet en concert (ou du moins pas depuis longtemps) et ce Run Like Hell restera pour moi un souvenir mémorable. Les larmes me montent aux yeux, je me dis que j’aime décidément ce groupe du fin fond de mon coeur. Et c’est déjà la fin du morceau. Tonnerre d’applaudissements.
Waiting For The Worms est également une belle réussite. Toute la fosse tape du pied au rythme des « Waiting... Waiting... » et la marche des marteaux est là encore un moment impressionnant à vivre. Les animations sont très réussies. Le passage du mégaphone me paraît toutefois un peu trop fort et je finis malheureusement par souhaiter que l’on en arrive à...
... "Stop ! I wanna go home". la marionnette de Pink réapparaît tout en haut du mur et, 30 secondes plus tard, atterrit mollement en contrebas.
Et c’est déjà The Trial. Quelle calamité ! (mais non, pas la chanson !) le temps passe décidément trop vite. Naïf, je me demande comment tout le matos va disparaître en un clin d’oeil. C’est sans compter le fait que tout un pan de la scène est situé sur un ascenseur, ce qui permet logiquement à Waters de se retrouver très vite seul sur scène. Pas de surprises sur The Trial, mais bien le plaisir de redécouvrir les images du film. A vrai dire, mon attention et celle de mes amis est davantage attirée par la panique qui se fait sentir chez les vigiles. Ceux-ci passent leur temps à nous dire « attention, reculez-vous, ne faîtes pas dépasser vos mains de la barrière surtout ». Intérieurement, je sais évidemment pourquoi ils nous disent ça, mais je me dis que le mur est quand même très loin par rapport à moi et que la scène est tellement énorme que les briques ne tomberont pas aussi près de moi. Comme je me trompais ! au moment de la chute du mur, quelle est ma surprise quand je vois les briques se diriger sans autre forme de procès (ah ah) vers moi ! une brique tape d’ailleurs contre le bord de la barrière et si effectivement nous étions en sécurité, les briques sont tout de même tombées très très près de nous. C’était un moment très impressionnant à vivre. Une sorte de sensation forte, le genre de sensation que l’on ressent généralement dans des parcs d’attraction, pas à des concerts pourtant !
C’est enfin Outside The Wall avec la venue de la petite bande sur scène. Un dernier au-revoir et c’est vraiment fini. Le concert aura été une réussite totale pour moi. Waters a gagné son pari en remontant The Wall et a recréé un show que j’aurais décidément bien voulu voir en 1980.
IV. Outside the wall...Petite photo souvenir devant le mur avec Davidfloyds et ses amis puis c’est la sortie de la fosse. Je rejoins Alice et son frère en laissant David acheter son drapeau « Trust Us » et, plus généralement, je rejoins les floydiens présents devant l’entrée de la porte 27. J’ai alors le plaisir de revoir certaines têtes que j’avais vu cet aprem mais également de nouveaux visages comme celui de Nico, de Jujufloyd ou encore de Floyd Le Grand. La soirée pour moi se termine au Bercy Café où je constate à nouveau à quel point Mob est quelqu’un de vraiment sympathique. Membres du fanzine, nous sommes presque au complets et nous avons une pensée pour les absents du jour... Biding My Time, Graf,... je finis par prendre le métro et je me sépare de Swan, Zabaka et quelques autres floydiens avant de rejoindre mon quai. J’y retrouve alors JJ quelques instants et je finis par me retrouver seul. Si j’avais su que la seconde journée serait aussi formidable que la première .....
..... Prochainement : Partie II : Mardi 31 mai 
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Original et très sympa comme cadeau !
... cadeau extraordinaire ! 
Ca l'a bien fait marrer !
) et que je suis rentrée les pieds défoncés, j'ai passé un moment formidable avec Marsu & d'autres toute l'après-midi et j'ai enfin pu faire une bise à Juju !
...
