Bon faute de temps ces derniers jours, je livre mes impressions sur le live d'Arc-et-Senans que maintenant (très envie de le faire, puisque je n'avais pas eu le temps de le faire après Chantilly et Nîmes).
Dans l'ensemble je dirai qu'on a eu une prestation un cran en dessous de Chantilly et de Nîmes (pour le 21). Et surtout deux set plutôt bancal. Je m'explique :
Set 1:
Un changement de setlist, qui m'a fait très plaisir, suppression de TGGITS au profit de la ré-introduction d'Us and Them. J'avais adoré TGGIST à Chantilly puis à Nîmes, mais je dois dire que le couple Money/Us and Them fonctionne toujours aussi bien. C'est du grand classique, j'ai toujours adoré Us and Them.
Durant ce premier set j'ai noté pas mal de fausse note, et pas seulement de Gilmour. Joao Mello au sax (que j'adore par ailleurs et que j'ai trouvé toujours autant inspiré) dès l'entame de son solo sur Us and Them, idem pour le papa noël au clavier (Chuck Leavell
) sur Faces of Stone. Ceci étant dit on sent quand même le plaisir immense qu'il prend clavier en main, notamment sur What Do You Want From Me. David a semblé assez peu inspiré sur ses solos, particulièrement sur High Hopes ou il s'est bien emmêlé les pinceaux, avant cela sur Faces of Stone.
Une complicité également moins évidente entre David et Chester Kamen. A l'image de Money, où les deux guitaristes s'étaient lâchés et nous avaient offerts un dialogue absolument sublime à Nîmes (et Chantilly dans une moindre mesure). J'ai trouvé Chester Kamen un peu effacé ce soir-là.
En ce qui concerne les choeurs, l'absence de Louise Mashall s'est cruellement faîte ressentir. Moins présents je trouve, peut-être faut-il regarder au niveau du mixage ? Surtout qu’on saît que Gilmour a des parties vocales compliquées à assurer, à eux de prendre le relais. Je ne les ai pas trouvé mauvais non plus, mais disons qu’ils m’ont fait moins bonne impression que précédemment.
Cela dit peut-être fallait-il y voir une fatigue générale. Depuis le 25 juin les dates ce sont enchaînées et la fatigue avec…
Il y a quand même eu du très très bon. A Boat Lies Waiting, un régal. The Blue un grand moment, du grand David qui récite ses gammes. Somptueux moment, un délice pour les oreilles. C'est typiquement le genre de morceau qui prend une toute autre tournure en live.
Set 2:
Un deuxième set qui débute tambour battant (c'est l'cas de l'dire !!). One of These Days suivi de Shine On... WHAAAAAA super, rien à redire (si ce n'est qu'on aimerait encore en ravoir !!). David comme un gamin, baguettes en main sur l'intro de OOTD, quel plaisir de le voir dans cet état de forme. Toujours sur OOTD une basse qui décoiffe, quelle claque. Un Pratt des grands soirs.
Fat Old Sun qui déboule... Je n'avais jamais été fan de ce morceau, jusqu'à ce que je lise les commentaires relatifs au FOS de Vienne 2006 puis à ce que j’avais vu et entendu à Orange en septembre dernier. Un FOS bien pêchu. Mordant avec le light show qui va bien.
Est venu ensuite Coming Back to Life que j'aime beaucoup à la base. C'est pour moi le titre en dessous pendant ce second set, les parties vocales sont très délicates à chanter pour Gilmour. Ça s’est largement entendu. Côté instrumental, je n’ai pas été particulièrement transporté par le solo.
La suite avec On an Island, à l'instar de The Blue, c'est pas un morceau qui m'emballe de trop mais en live... absolument génial. David nous a gratifié d'un solo majestueux.
Avant d'attaquer le bouquet final, on a eu le droit au duo (très) décrié. La fille dans la jupe jaune suivie de Today. Je trouve bien pensé de la part de David de faire une « pause » en introduisant le premier morceau cité. Le titre en lui-même ne me déplaît pas. Gilmour s’en sort admirablement bien dans cet exercice de style. Certes le rythme du concert redescend mais chacun fait le job, le clip est remarquable (nous ne l’avions pas eu à Orange, c’est peut être un élément qui traduit les nombreuses critiques de ce soir-là). L’écouter en live a toujours été un bon moment.
Je n'ai rien à reprocher non plus à Today. On a un concert qui repart tranquillement après l'interlude jazzy. Là encore énorme satisfaction des claviers (notamment Chuck Leavell).
Là je m'attaque à la dernière partie !! Près de 3 quarts d'heure de bonheur ! Le rêve total.
Me voilà conquis par Sorrow (j'avais toujours eu du mal avant cette tournée européenne acte 2), une intro exceptionnelle, la suite irréprochable.
La basse tonitruante (une remarque générale sur l'ensemble du concert) qui a parfaitement été exploitée, j'en tremblais !! Un grand merci à ce vieux d'la vieille de cabri, Guy Pratt. Une patate d’enfer, toujours le sourire.
Le light show de Run Like Hell qui vous fracture le regard d’entrée d’jeu… mais que c’est bon. Petite anecdote pendant RLH et qui m'a fait sourire. J'étais placé juste devant le régit adossé contre les barrières, en plein milieu, j'ai regardé autour de moi et à ma gauche une large partie du public levait le poing alors qu'à ma droite pas grand monde le faisait. Enfin bref, cela traduit sans doute un peu le côté familial du concert. C’est sympa aussi d’assister au même concert mais avec des ambiances différentes. J’ai adoré le côté frénétique voir même délirant par moment de Nîmes le jeudi mais là l’ambiance plus « posé » ne m’a pas déplu.
Le rappel... l'extase. J'adore ce moment où la scène est dans le noir, tu sais quel morceau va commencer. T'es sur tes gardes à attendre les premiers tic-tacs assourdissants retentir. Time fait toujours son effet...
Le clou du spectacle, Comfortably Numb, tout semble avoir été dit sur ce morceau légendaire. Chuck pour ouvrir sur la partie vocale, impeccable. Le solo grandiose, les lasers... C'est ce qu'on appelle en prendre plein la gueule !! Un solo dans la lignée de ce qu’il nous offre depuis Wroclaw. Très propre, très inspiré, un solo des grands soirs.
Merci David.
J'en profite pour saluer Pat.C, premier membre du forum que j'ai eu le plaisir de rencontrer avant ce live. Le hasard a fait que nous nous sommes retrouvés côte à côte pour vivre ce concert.
Enfin je conclurai sur une note très personnelle mais qui me tient à cœur. Je remercie mon père de m'avoir accompagné durant ce périple. Quelle semaine cela a été !!
Grosse claque émotionnelle pour chacun de nous deux. Nous retrouver ensemble pour assister à deux (nouveaux) live de Gilmour, des émotions et des sensations indescriptibles.